10 juin – Chalou – Jargeau
Nous voilà à nouveau sur les routes.
La météo nous annonçait une matinée nuageuse et un après-midi pluvieux ; nous eûmes la pluie le matin et nous séchâmes après le déjeuner.
En partant, nous passons saluer Brigitte et André : petit café, photos ; il est huit heures, les cloches de l’église de Chalou sonnent notre départ, comme elles l’avaient déjà fait il y a un mois (mais il était alors sept heures). Sans doute veulent-elles nous dire une fois encore « Au revoir ».
C’est l’heure où les gens partent travailler, où circulent les bus scolaires. Ils filent sur la route et la circulation nous semble bien agressive. Vivement les petites routes et le bord de Loire.
Passant par Méréville, nous allons saluer quelques amis mais tous sont déjà partis au travail, les pauvres.
Geneviève, qui est dans nos cercles choriste, vélociste et amis, va nous accompagner pendant plus d’une heure. Bercés par son doux babil, nous ne faisons pas attention aux premières gouttes de pluie.
Nous rejoindrons la Loire à Jargeau. Promenade dans les rues de la vielle ville, quelques photos de toucabanet, de futreau et de chalands sur les bords de Loire … Douche, lessive, examen du trajet de demain, cuisine de nos sucres lents quotidiens, recherche d’une prise électrique pour recharger les batteries en tout genre ; tel sera notre programme pour les jours prochains.
A ces tâches quotidiennes, il faudrait ajouter une révision systématique du vélo tous les jours, car ils sont sollicités et les boulons se desserrent, la chaîne couine après une journée de pluie, … Mais nous n’avons pas encore pris le pli.
11 juin – Jargeau – Belleville sur Loire
La première chose que je fais en me levant, c’est de regarder le ciel. Quel sera le temps aujourd’hui ? Mais le ciel ne répond à cette question que pour l’instant présent ; il n’aide pas à faire un pronostic pour toute la journée … qui fut fort agréable ce jeudi.
Nous avons retrouvé avec plaisir les jetées le long du fleuve où l’on circule tranquillement, dominant légèrement la Loire d’un côté et les plaines alluviales de l’autre.
Et quand de très loin, nous apercevons un grand panache de fumée blanche, c’est que l’on s’approche d’une centrale nucléaire, l’orgueil de tous nos gouvernement depuis de Gaulle.
Ce matin, nous sommes passés près de Dampierre. Ce soir, nous campons à Belleville sur Loire, face à une autre centrale. Le problème du Conseil Municipal doit être ici de savoir que faire de la taxe professionnelle que laisse EDF : tous les aménagements d’agrément sont faits ; il y a des massifs de fleurs partout avec arrosage automatique, des trottoirs dans les moindres chemins, terrain de foot, complexe omnisport, terrain de rugby à la pelouse tellement clean que je me demande à quand remonte le dernier match dans cette commune de 1000 habitants environ. Médiathèque bien sur, et les concerts organisés par la municipalité sont à entrée gratuite si l’on en croit les affichettes. Et vu le nombre de véhicules aux armes de la ville qui circulent, j’imagine que chaque employé a sa voiture de service.
Vive le nucléaire !
Le camping est bien rempli. Chose étonnante, il ne s’agit pas de vacanciers ni de touristes mais d’équipes d’intérimaires qui travaillent à la centrale. Demain matin, ils partiront tous entre sept et huit, nous laissant seuls au camping.
Mes amours avec Internet Everywhere étant encore bien tumultueuses, il vous faut vous contenter du texte ; les photos viendront plus tard.