mardi 26 janvier 2010

jeudi 14 janvier 2010

Vu du ciel - traversée de la Suisse


Afficher 090621 - de Cran-près-Céligny à Zweisimmen sur une carte plus grande


Afficher 090624 - de Zweisimmen à Sarnen sur une carte plus grande


Afficher 090626 - de Sarnen à Tuggen sur une carte plus grande


Afficher 090629 - de Tuggen à Kreuzlingen sur une carte plus grande

jeudi 24 septembre 2009

Vu du ciel - de la France à la Suisse


Afficher 090513 - de St Nazaire à Vallères sur une carte plus grande


Afficher 090518 - de Vallères à Chalou-Moulineux sur une carte plus grande


Afficher 090610 - de Chalou-Moulineux à Paray-le-Monial sur une carte plus grande


Afficher 090616 - de Paray-le-Monial à Lons-Le-Saunier sur une carte plus grande


Afficher 090619 - de Lons-Le-Saunier à Cran-près-Céligny sur une carte plus grande

Vu du ciel - Mode d'emploi

Un voyage se fait toujours trois fois : la 1ère fois, avant; la 2ème, pendant et la 3ème fois, après.
C'est à ce 3ème voyage que je vous invite maintenant.
Les outils GOOGLE disponibles sur Internet vont nous y aider. Je reste toujours émerveillé des possibilités qu'ils nous offrent.

Nous referons donc tout le parcours mais cette fois, ça sera "vu du ciel".

Une alternance de surlignage rouge et bleu marquera les étapes jour par jour.
J'ai utilisé les pictogrammes suivants :


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Une fois agrandie (pour ce faire, cliquer sur le lien en bleu sous la carte pour l'ouvrir dans Google-Maps), celle-ci offre quelques possibilités de manipulations précisées ci-dessous.



Certaines parties du trajet offre des vues "à niveau d'homme". Vous les obtiendrez en utilisant le petit bonhomme jaune en haut à gauche de la carte (Street View / Vue de rue).
Prendre le bonhomme avec la souris et le glisser sur la carte sans lâcher le clic droit. Les vues de rue disponibles s'affichent en bleue sur la carte. On choisit la vue en passant la tâche verte scintillante sous le bonhomme. Une fois que la vue de rue s'affiche, on peut zoomer, tourner la vue sur 360°, passer à la vue suivante (double-clic sur la ligne jaune ou aux environs), bref se promener.
Je vous souhaite un bon débit Internet car ces images consomment beaucoup de ressources.

J'espère que ce 3ème voyage vous apportera quelques plaisirs.
Dans un premier temps, je vous enverrai les trajets français (peu de street view en France). Puis viendront la Suisse, l'Allemagne et le reste.

jeudi 6 août 2009

bilan

2ème partie : rapport moral

Dans le premier message de ce blog, voici ce que j'écrivais :

« Le vrai risque n'est pas pour le corps mais pour l'Etre (l'esprit, l'âme, le mental, comme vous voudrez) car on se met dans une situation où l'on peut se découvrir plus faible ou plus fort, lâche ou courageux, encore jeune ou déjà vieux. »

À la fin du voyage, voici quelques éléments de réponse :

- le corps, le physique, ont répondu présent. Un exercice physique intensif, quotidien, permet de retrouver une forme que je pensais réservée aux plus jeunes.

J'ai perdu quelques kilos et me porte beaucoup mieux dans ces nouveaux habits. Je mangeais moins pour une dépense calorique bien supérieure. Une conclusion s'impose : je mange beaucoup trop au quotidien « normal » et mon corps se fatigue à brûler de l'inutile.

J'avais déjà fait les mêmes constatations sur lors de ma marche vers Compostelle.

- Le mental : c'est peut-être là que l'âge s'est fait le plus sentir. Il y a quelques années, il n'aurait pas été question de m'arrêter avant la fin; j'aurai mis un point d'honneur à terminer, surtout au vu et au su de tous. Aujourd'hui, cette situation est acceptable, difficilement quand même. Début de la sagesse diront certains.

- Autre effet de l'âge : il me faut un minimum de confort. Plusieurs nuits sous la tente avec des repas légers, assis par terre, parfois sans douche et j'atteins vite les limites de ce que je peux supporter. Le corps fonctionne bien mais il faut le bichonner.

- L'inconfort, c'est aussi cette incertitude quotidienne sur le coucher. Quand j'arrive dans une ville, un village, il faut trouver un office de tourisme ou un panneau d'informations. Parfois, je tourne près d’une heure pour trouver l'information. Et puis, il y a le risque d’avoir à constater que tel camping n'existe plus, que tel hébergement est complet, c'est arrivé plusieurs fois. Il faut se remettre en recherche, parfois refaire des km quand je me croyais arrivé. Ce type d'inconfort, je le gérais de plus en plus difficilement au fil des jours. Et, sur ce chapitre, la fin du parcours semblait prometteuse.
L'inconfort, c'est de se faire courser par une meute de chiens enragés, à 4 heures du matin, dans les rues sombres de Bucarest, pour aller rejoindre le bus, de se tromper dans des grandes avenues sur un trajet pourtant reconnu la veille ...

Finies donc les grandes aventures à la dure sur de longues périodes; mon voyage en Afrique, en février, avait déjà mis en évidence mes limites à l'inconfort, aux manques en tout genre.

Le voyage

- la partie française a été fort agréable; c'était le début, Agnès était avec moi et mon plaisir se doublait du sien.

- La partie suisse, depuis la combe des Amburnex jusqu'au lac de Constance a été un sommet à tout point de vue. Ainsi, le plus beau de mon voyage a été la partie qui n'était pas sur l'Eurovélo6 mais qui suivait cette route n°9, la route des lacs suisses.
A tout point de vue : pour le spectacle permanent qu'offrent les paysages, lacs et montagnes; pour le balisage sans faille, pour la qualité du guide, pour les hébergements, pour la circulation et les revêtements routiers (ce qui n'exclut pas les chemins, mais j'avais encore plein d'appétit à rouler et je passais les difficultés sans efforts).

- Le Danube en Allemagne et en Autriche vaut d'être vu; il me suffit de reprendre les photos pour me rafraîchir le souvenir et les bons moments passer à pédaler le long du fleuve.

- Après Budapest, les choses se gâtent; platitude des paysages, chaleurs continentales, peut-être aussi que le bonhomme commençait à manquer de goût à pédaler. Tout cela a du se combiner pour me donner un coup de barre.

- Et puis, il y a eu la traversée des Carpathes comme bouquet final.

Les rencontres

Ce fut un des points faibles de ce voyage pour la partie non francophone. Une fois arrivé en Suisse allemande, le français devient très rare. Je trouvais un peu plus facilement un interlocuteur en anglais pour échanger quelques renseignements pratiques, pas pour avoir une conversation. Les gestes et les mains vous aident à dire « à gauche, à droite » mais pas grand chose d'autre.

Donc, pas de rencontres, pas d'échanges, et cela m'a manqué. C'est peut-être aussi une des raisons de la baisse de tonus des derniers jours. Trop de solitude.

Et, à la différence de Compostelle, le projet n'est pas vraiment porteur en lui-même. Dans la marche vers Santiago, il y a tout un contexte historique et spirituel qui aide; on se retrouve dans les hébergements le soir; l'Eurovélo6 n'a pas cette dimension. Une solution : ne pas partir seul.

Le matériel

- le vélo n'a pas failli un instant; il suffisait de le vérifier régulièrement, de le nettoyer, graisser quand je roulais sur des chaussées mouillées et tout allait bien. Aucun problème de posture : pas mal aux fesses, pas de picotement dans les mains, pas de mal de dos ou de nuque le soir, le genre Mercedes du vélo si je peux me permettre la comparaison.

- Les sacoches : solides, pratiques, imperméables, et pourtant elles ont subi de bonnes pluies. Parfaites donc pour ce genre d'aventure. Elles ont justifié leur réputation.

- L'ordinateur n'a pas failli et pourtant il a été bien secoué : chemin, rues pavées dans les villes, bordures de trottoir non aménagées sur certaines pistes cyclables urbaines, mauvaises routes dans la partie Est du voyage, le nombre de chocs qu'il a du subir est impressionnant et pourtant il a toujours démarré au quart de tour.

Son autonomie supérieure à six heures me permettait de travailler deux ou trois jours avant de devoir trouver une prise électrique pour recharger la batterie. Pour un voyage comme le mien en Europe, c'est largement suffisant.

- L'appareil photo. Pour tenir ce blog, le numérique est indispensable et il était temps que j'abandonne la diapo. L'écran de contrôle a lâché en mai et il me faudra porter l'appareil en réparation. Est-ce du au transport dans la sacoche du guidon ? Les secousses y étaient les mêmes que pour l'ordinateur. Ceci dit, j'ai très bien pu me passer de l'écran de contrôle car je photographie en prenant systématiquement la main sur les automatismes de l'appareil. Seule l’état de charge de la batterie me manquait un peu.

- Tente, matelas de sol, duvet, réchaud,... rien à dire.
Sur le trajet effectué, il n'y a pas vraiment de problème d'hébergement. En Hongrie, Croatie ou Serbie, une chambre chez l'habitant ou en petit hôtel coûte de 10 à 15 euros avec le petit déjeuner. Ce n'est donc pas la ruine et j'aurai pu me dispensais de transporter le matériel de camping (gain : environ
5 kg).

- la tenue cycliste : j'avais choisi de ne pas prendre de cuissard, dont on dit pourtant qu'il est indispensable pour éviter les problèmes de frottements entre les jambes. J'avais fait le choix de mettre les slips boxer sans couture qu'utilisent les marathoniens, avec un seul short. Pas de maillot cycliste non plus, mais trois T-shirts en fibre synthétique. Tout cela a été très facile d'entretien. Autre avantage de cette tenue : elle est discrète et je ne faisais pas tape-à-l’œil.

Le blog et Internet

- Les problèmes posés par le choix des outils, la mise en place technique m'ont bien plus.

- Tenir un blog est aussi très intéressant. Je n'ai jamais eu l'angoisse de la page blanche. Il me fallait plutôt choisir entre toutes les idées qui me venaient à l'esprit.

Je craignais qu'après l'Afrique, avec ces chroniques très orientées sur les rencontres que j'y ai faites, le reste du voyage soit un peu plat.

J'ai le sentiment qu'il y avait un intérêt dans ce que j'ai raconté (point de vue strictement personnel, bien sur). En tout cas, j'ai eu plaisir à tenir ce blog.

- Une amie me disait : « Quand on te lit, on t'entend parler. ». Mais c'est que mes journées sur le vélo étaient une longue conversation avec vous. Tout en pédalant, je vous racontais ce que j'allais mettre par écrit le soir. Je peux dire que cela m'a aidé.

- Le blog a trouvé sa forme et son ton tout en allant, certains sujets traités par la photo, d'autres par le texte, en évitant les redondances.

- Tenir ce blog prenait du temps : deux à trois heures par jour, plus quand je disposais d'une liaison Internet, sans sauter un jour car la mémoire oublie vite telle chose à dire, la localisation de telle photo. L'astreinte était forte mais structurante et utile, sinon une image efface l'autre. Je préparais au maximum le travail sur le petit ordinateur (mise en forme, commentaire, ordonnancement des photos, frappe du texte qu'il suffit alors de copier-coller) pour limiter au maximum les temps de connexion.
Il y des choses que je n’ai pas pu faire, comme situer mes photos sur une carte ou tracer mon parcours sur une carte ; cela prend trop de temps et le trackball de l’ordinateur n’est pas suffisamment précis pour manipuler les outils, surtout accroupi sous la tente, en chassant les moustiques.

- l'accés à Internet : cela tient souvent de la devinette; les procédures, les modes d'accès, les opérateurs changent d'un pays à l'autre. Ça marchait, ça ne marchait pas, je n'ai pas toujours compris pourquoi. Certains outils d'Orange notamment n'ont jamais fonctionné à l'étranger et il a fallu qu'Agnès tienne le secrétariat. Je l'en remercie encore et vous pourrez en faire de même.

Je ne suis jamais resté plus de deux ou trois jours sans passer par une ville qui offrait une connexion wifi. C'était suffisant, même si cela devait vous donner parfois des lectures un peu longues.

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S’il fallait une seule raison pour justifier un tel voyage,
ce serait le plaisir que j’ai à partir chaque matin,
quand il fait encore frais,
que je baigne dans la nature,
que les lumières sont belles.

C’est là que j’exulte vraiment.
Je dispose alors de deux heures de vrai régal,
de pur bonheur.

« La bêtise, c’est de conclure. » - Flaubert