lundi 6 juillet 2009

Orages, O rages

Samedi 4 Juillet – ULM

Super le café Internet de Ulm, sauf que, au moment où je vous envoie le message vous informant de nouveautés sur le blog, c'est Orange qui est en maintenance. Impossible donc de vous prévenir.

Le Monde
Quand je passe dans une grande ville, une chose s'impose : acheter à lire quelque chose en français. Sans lecture, je suis en manque. Le plus facile est encore d'aller au kiosque à journaux de la gare principale. Et le plus souvent, c'est le Monde que l'on trouve, ce qui n'est pas un mauvais choix car il y a de quoi faire pour quelques jours. Une seule nouvelle m'a vraiment interpellé : la mort de Mickael Jackson, pour le reste, la terre continue de (mal) tourner.
Je n'ai pas pris de livre pour ce voyage : un livre est lourd, ce ne sera sans doute pas ça que j'aurai envie de lire, je ne saurai le jeter une fois lu, ... donc j'ai fait le choix d'acheter des journaux en route.

Par curiosité, j'ai regardé dans quelques grandes librairies, celles qui sont sur plusieurs étages; je n'ai pas vu de rayon de littérature française.
Dans le même ordre d'idées, quand je visite un site touristique, il n'y a pas d'explication donnée en plusieurs langues, panneaux ou feuillets à lire ; sur ce plan de l'information du touriste, la France fait nettement mieux. A la télévision, le bouquet proposé ne comprend pas de chaînes étrangères, même pas BBC News ou CNN qui s'imposent pourtant un peu partout ailleurs dans le monde, même pas ARTE dans sa version allemande.
Je ne sais que penser de ce qui me semble être un manque d'ouverture, ... donc, en fait, je vous dis quand même ce que j'en pense.

2491,4 km
Sur la partie du Danube que je longe aujourd'hui, il y a des panneaux qui semblent indiquer la distance qu'il reste à parcourir au Danube pour arriver à la Mer noire. Il y a un panneau tous les 200 m.
Cela m'amène à regarder le chemin déjà parcouru : un peu moins de 2000 km depuis le départ avec Agnès à l'embouchure de la Loire. Je n'en suis donc pas encore à la moitié de ce périple. Pédale, Pierre, pédale.


Stress de fin de journée
Il y avait des vélos pleins les chemins en ce samedi, de nombreux groupes notamment; j'aurai du me méfier car parmi tous ces pédaleurs du week-end, certains allaient prendre hébergement sur le parcours.
Quand l'heure vient de trouver un accueil – les campings sont le plus souvent des simples aires de stationnement sans aucune commodité, et je ne n'y installe pas; il me faut ma douche – je vais dans les gesthaus ou les gesthof (je ne sais pas faire la différence) listé(e)s dans mon guide. Jusqu'à présent, cela s'était toujours bien passé, mais ce samedi, j'ai eu droit à trois refus.
J'ai donc ajouté les chambres d'hôtes à ma liste, mais là aussi « complet ».
A chaque fois, il faut se remotiver pour ajouter quelques km au compteur et atteindre le village suivant. Et je sentais la boule grossir au fond de la gorge.
Et puis enfin, il y a le « zimmer frei » la chambre libre tant espérée. OUF !

Dimanche 5 Juillet – Ce que ne disent pas les guides

Orages
Depuis deux ou trois jours, j'ai systématiquement droit à une ou plusieurs averses d'orage l'après-midi. Le ciel s'obscurcit vers midi. Le tonnerre gronde. Ça peut tomber ici ou à côté, légèrement ou en force. Si ce n'est pas trop violent, je continue ma route et me sécherai en roulant dès le retour du soleil. Mais l'orage d'hier, celui qui m'est tombé sur la tête après avoir quitté la fête médiévale à Neubourg (je ne demande ce qu'on fait les beaux costumés sur leur barque), déversait des gouttes tellement grosses et lourdes qu'elles en faisaient mal; j'ai du trouver un abris.

Aujourd'hui, une grosse averse est tombé pendant que j'étais au McDo en train d'essayer de vous envoyer mes messages, sans succès, une fois de plus à cause d'Orange. J'étais donc à l'abri, mais mes maillots et slips qui étaient sensés sécher sur le porte-bagage arrière ont eu droit à un rinçage supplémentaire.

Et quand le vélo prends une saucée, que je roule sur les chemins empierrés au milieu des flaques d'eau, le soir il me faire procéder à un bon entretien du vélo.

Ce que ne disent pas les guides ...
...c'est que cette partie de la Bavière produit du maïs, du houblon, des asperges, des pommes de terre, des betteraves, sans arrosage. Je n'ai vu aucun de ces engins que l'on trouve dans les champs français pour suppléer aux défaillances de la nature. Ici, le long du Danube, le ciel fait ce qu'il faut, généreusement, et il n'y a pas que les cultures qui en profitent. Cela n'est pas précisé dans les guides.
Mais je comprends pourquoi aussi il n'y a pas de terrain de camping comme en France, seulement des aires de stationnement pour les camping-car.

FAURECIA
A Lengfeld, je passe près d'une usine Faurecia. Les personnes concernées par Faurecia dans les destinataires de ce blog comprendront que je veuille en faire une photo. Pas de chance, batterie à plat. Enfin, la chance n'a rien à voir là dedans; il me fallait simplement recharger régulièrement la batterie.

Vous ne verrez donc pas l'usine Faurecia de Lengfeld en photo. Vous ne verrez pas non plus :
- les deux clochers de l'église de Regensburg qui apparaissent dans une courbe du Danube (reportez-vous aux photos de la Loire, Blois ou Orléans par exemple, c'est à peu près pareil)
- le Danube transformé en base nautique pour ce dimanche : hors-bords qui tracent dans tous les sens, ski nautique, canoè-kayak, ...
- le pont et la porte moyen-âge de Regensburg, trop restaurés, genre décors de carton-pate, et plein de touristes
- le ou la Walhalla, espèce de Panthéon prétentieux dominant le Danube
- une superbe lumière sur un village de l'autre côté du Danube avec ciel d'orage bien noir en arrière plan : cette photo là, je la regrette.